Compte rendu d’Olivier Galliache
chef de la délégation française à GdanskJe commencerai par un grand merci à Tomasz et Dagmara Wojtczak du club de Cergy95. Parents de Mika, barreur sélectionné à ce championnat, ils étaient les « régionaux de l’étape » puisque polonais d’origine et, mieux que mon anglais, leur langue maternelle et leur grande disponibilité nous auront permis de solutionner bien des petits problèmes.
Les entraîneurs, Florian Ribeiro et Alain Calzolari, ont su composer un groupe en très peu de temps et tout au long de la semaine. Dès le premier jour d’entraînement, en embarquant avec Florian, j’ai pu voir la motivation des équipages et la bonne ambiance. Nos deux entraineurs se sont bien complétés.
A terre, les affinités se sont faites au fil des jours sans qu’il y ait d’isolement et les activités de fin de soirée (foot ou jeux sur la plage) permettaient à nos jeunes de se détendre car ils savaient se mettrent tout seul la pression !
Olivier Galliache
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Compte-rendu de Florian Ribeiro
entraîneur de la délégation françaiseLe championnat européen L’Equipe s’est déroulé du 1er au 7 aout 2009 à Gdansk en Pologne sur le site du nouveau centre national de voile. La délégation française comportait 9 équipages.
Le groupe France est arrivé un peu avant le début du championnat ce qui nous a permis de mettre en place 3 jours d’entrainements.
Ce mini stage pré championnat d’Europe fût très bénéfique. Je pense qu’il n’est pas étranger aux bons résultats obtenus par l’ensemble du groupe sur la compétition.
Nous avions axé ce stage sur trois éléments qui nous semblaient essentiels :
- Les différents équipages ne se connaissaient pas à leur arrivée et il nous semblait important de créer une dynamique de groupe. Nous avons donc privilégié les navigations en flotte entière.
- Les équipages n’ont pas tous les mêmes méthodes de préparation de manche. Ce stage nous a donc permis de définir les besoins de chaque coureur et nous avons ainsi pu mettre en place des routines de préparation adaptées à chacun.
- Enfin, le stage nous a permis d’étudier le plan d’eau.
Avec les deux premières places et 7 équipages dans les 10 premiers, la France domine clairement ce championnat européen. Plusieurs éléments permettent d’expliquer nos bons résultats.
- Il est apparu que nous étions en avance sur le plan technologique par rapport aux autres nations. Les 9 bateaux français étaient bien préparés ce qui nous a évité de nombreux problèmes matériels et nous a permis de nous concentrer uniquement sur la navigation en tant que tel. Il faut aussi souligner ici le bon travail effectué par les entraineurs tout au long de l’année concernant les réglages. Les équipages ont commencé le championnat sûr de la vitesse de leur bateau ce qui a permis d’aborder sereinement la première manche.
- Il est apparu que les équipages français ont eu une bonne lecture du plan d’eau et ont su correctement en profiter.
Les manches du championnat se sont quasiment toutes courues selon le même schéma : petit médium, vent relativement stable en direction mais très changeant au niveau de l’intensité. Il fallait donc que les équipages exploitent au mieux les différentes zones de pression.
Ces bons résultats ne nous permettent cependant pas de nous relâcher. Nous devons intensifier notre travail sur les aspects importants pour maintenir notre position de leader. Je pense à deux points en particulier : les départs et les trajectoires au portant.
Aux coureurs :
Concernant les départs, il y a un gros travail à fournir. On voit d’ailleurs très bien que les coureurs qui viennent de l’Optimist n’ont aucun problème pour partir sur nos lignes Equipes.
Il faut absolument que vous preniez l’habitude de venir vous positionner suffisamment tôt sur la ligne pour créer votre espace sous le vent. Une fois cette habitude prise, il nous suffira alors de travailler le lancement. Pour le moment, vos bateaux mettent trop longtemps à atteindre leur vitesse max.
Nous devons également travailler les trajectoires au largue. Vous savez globalement tous qu’il existe plusieurs possibilités. Soit vous monter avec vos adversaires pour éviter les dévents et conserver du vent frais, soit vous plongez assez franchement pour ne pas être gêné. Le problème, c’est que vous ne savez pas encore précisément dans quelle situation il est préférable d’appliquer l’une ou l’autre méthode.
Je garde un très bon souvenir de ce championnat européen 2009. Les bons résultats obtenus ont permis de récompenser l’ensemble d’un groupe qui a su, en très peu de temps, développer des compétences d’entraide et de partage dont chacun a pu bénéficier.
Florian Ribeiro
Conseiller Technique IDF
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Compte-rendu d'Alain Calzolarientraîneur de la délégation françaiseRésultatsGroupe de 9 équipages1er Thomas vincent, 2ème Loic Brewal, 4ème Alys Louis, 5ème Quentin Pauline, 6ème Pierre Bruno, 7ème Mikolaj Said, 10ème Julien Quentin,11ème Thomas Clément, 19ème Eliott Nicolas.
Déroulement du séjourDéplacement mercredi 29 juillet en avion.
2 jours d’entraînement, Inscription et jauge le samedi.
Dimanche 2 août : manche d’entraînement.
38 bateaux, 4 nations : France, Italie, Espagne, Pologne.
Un super accueil.
Déroulement de la régate2 manches par jour. 10 manches courues sur un parcours olympique par vent synoptique de secteur N/E, 10/15 nds, avec un renforcement thermique les deux premier jours à 15/18 nds.
Les axes de travail mis en place lors de l’entraînement et de la régate:
- Les départs
- Les trajectoires au portant
- Routines de préparation de manche
- Motivation collective sur l’eau
- Adaptation des regales selon les conditions du vent et l’état de la mer
- Préparation d’un projet avant chaque manche selon les observables.
Les difficultés rencontrées- L’aspect stratégique:
Les premier bords de près, assez courts, faisant du départ un atout premier pour arriver à se centrer rapidement car les premiers jours il y avait une tendance souvent droite en haut du parcours du fait du renforcement thermique qui mettaient de nombreux équipages “hors cadre”.
Les thèmes suivants not été évoqués et travaillés : les départs, la gestion de la prise de risque, la prise de repères systématique, l’exploitation des “ventres” de la ligne de départ, l’agressivité pour défendre sa place en premier rideau sur la ligne, l’optimisation du lancement du bateau, se créer un espace par rapport au bateau sous le vent par des blocages dans les 20 dernières secondes.
Au portant, sur les premiers bords serrés, certains équipages se retrouvaient sous le vent de la flotte et se faisaient couvrir. Passage de bouée souvent aléatoire par manque de réflexion et de concentration. Essayer d’imaginer un scénario 100 mètre avant la bouée pour prendre la meilleur décision possible.
Tenir compte des paramètres observables:
1) synoptique assez stable en fin de matinée, avec une tendance gauche,
2) puis en début d’après midi avec une tendance droite du fait du renforcement thermique.
Quelle stratégie a-t-il fallu adopter en tenant compte de ces 2 paramètre?
- prendre un départ relativement centré (positionnement 1/3 comité 1/3 viseur) a été capital afin de limiter la prise de risque dés le départ.
- se positionner dans un couloir “centre gauche” pour pouvoir exploiter quelques rotations gauche de 10 à 20°sur le bas du parcours.
- rester en état d’alerte avec toujours un œil sur la droite du plan d’eau afin de gueter des signes annonciateurs de la prochaine rotation droite du vent sur le haut du parcours.
La mise en place de ces stratégies ainsi que les analyses de fin de manche ont permis de mettre en évidence de nombreuses difficultés:
a) Difficultés pour se situer par rapport à l’axe du parcours.
b) Difficultés pour observer, analyser et tirer des informations claires et utiles par rapport aux manches précédentes (se remettre en question).
c) Difficultés pour appliquer sa stratégie après un départ raté.
BilanUn très beau championnat avec d’excellentes condition de vent a permis aux coureurs de s’exprimer pleinement, avec une ambiance d’équipe formidable, a permis à nos coureurs d’outre passer la pression et d’être très lucides durant ce championnat qui a fait de cette équipe, une équipe conquérante et combative avec, au final, un très bon résultat du groupe.
Une très belle organisation de la délégation française qui nous a mis, Florian et moi, dans d’excellentes conditions de travail. Je pense que nous avons été très complémentaires sur le suivi des coureurs avec de très belles rencontres qui m’on donné de la joie, du bonheur et de l’émotion.
Je tiens à remercier les parents, Olivier, Florian, Marc et Dominique qui ont fait de ce séjour une réussite.
Alain Calzolari
L'Italie vous souhaite à tous un joyeux Noël 2009 et une bonne année 2010.
